Et Dieu créa la solitude I et II

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Haute montagne… Solitude.
Silence.
Neige pure comme l’absence.
Traces de pas dérisoires
Que le vent efface en passant.
Illusoires drapeaux
Que le vent emporte en riant.
Une poignée de petits hommes
Essaie de s’imposer à toi.
Le vent de l’oubli balaie leur mémoire,
Et la neige recouvre leurs traces.

Vent… Solitude.
Tu rides les déserts
Et la mer.
Tu joues de la tornade,
Plein d’orgueil.
Tu sèmes ou tu détruits,
Seul.
Les feuilles qui t’accompagnent
Dans ta course folle
Sont des feuilles mortes.
Grain de sable… Solitude.
Immenses plages désertes
Qui se suivent
D’un bout du monde à l’autre.
Je t’ai fait couler entre mes doigts ;
Chacun de tes grains,
Microscopique,
Coule à côté d’un autre grain,
Microscopique,
Indifférent.
Vague…
Solitude.
Vagues qui se lèvent
Et se calment,
Depuis le commencement du monde.
Vagues qui nourrissent et qui tuent,
Et qui le feront jusqu’à la fin des temps.
Vagues qui se couvrent
Et se recouvrent,
Sans cesse.
Aucune ne connait l’autre.

Solitude… Vide.
Nausée. Vertige.
Solitude !
Ciel muet…
Lente mort.

Silence… Neige de l’absence.
J’en ai attrapé un flocon ;
Il a fondu dans ma main.
On croit tenir quelque chose.
Il n’y a rien.

Rien.
Tes yeux qui me traversent sans me voir.
Ta voix de brouillard
Que je n’entends pas.
Ta main de coton qui ne me touche pas ;
Qui ne m’atteint pas.
Je suis seule, et je gravis la montagne ;
Seule.
Je suis seule, et je lutte dans le vent ;
Seule.
Je suis seule, et je m’endors sur le sable ;
Seule.
Je suis seule, et j’avance dans la mer ;
Seule.

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