Etang

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Je suis un nénuphar sur un étang malsain,
Vie végétative, et rêve d’absence…
Flotte la sirène en me montrant ses seins,
Gestes d’une autre vie, ô réminiscences…

Tu veux me caresser sous le soleil du soir,
Chaleur incertaine, et douceur légère…
Silence qui vibre, étoile au jardin noir,
Cœur insaisissable, fuyante chimère.

Mais je ne sais plus rien, je ne veux plus rien voir,
Car l’étang se ride, les roseaux se penchent,
Voguent les nuages. Enfin, je vais savoir…
Tu vois… La vie coule, les liens se détachent.

Depuis combien de temps l’inusable présent,
Eau lente qui monte, coupe qui se vide…
Et dans combien de temps, le cri, paralysant
Les doigts longs des Parques, de ma mort avides.

Nautica – Juillet 1982

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