PAYSAGE

A mon père Frédéric de Roquefeuil

Je vois les chevaux noirs de la mélancolie
Avancer lentement sur la route sans fin.
Leur pas rythme le temps comme fait une horloge
Qui frappe les secondes et ne les rend jamais.
Sombres épouvantails, les arbres, un par un,
Défilent dans la nuit en étendant leurs bras,
Comme s’ils voulaient prier, ou arrêter le temps,
Ou offrir un repos à des oiseaux trop las.
Dans le ciel noir et gris, un quartier de la lune
Veille d’un œil distrait sur la terre endormie.

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