Retour aux sources

Il m’avait appelée, et il m’avait parlé
Dans les orgues du vent, un grand matin d’été.
Il m’avait appelée, et il m’avait parlé…
Je n’ai pas écouté, et je m’en suis allée.

M’en suis allée très loin, jusqu’où l’on ne va pas.
Il m’en demandait trop, et mon corps était las.
M’en suis allée très loin jusqu’où l’on ne va pas,
Pour rechercher l’amour, et l’ancre de tes bras.

Pour l’ancre de tes bras, et pour ne pas vieillir,
Fuir l’affreuse pensée des déclins à venir…
Pour l’ancre de tes bras… Que tu m’aides à mourir
Le soir où j’aurai peur de ne plus revenir.

De ne plus revenir, et de ne plus revoir
L’éclat bleu des matins, et le velours des soirs ;
De ne plus revenir, et de ne plus savoir
La douceur de l’amour, la force de l’espoir.

Mais je garde l’espoir, de ce jour qui viendra,
Du grand matin d’été où Il me parlera…
Mais je garde l’espoir de ce soir qui viendra,
Où, tout près de Son coeur, Il me rappellera.

Riom – janvier février mars 1981

Poster un commentaire