ATTENTE

Au père Victor Bogros

Impatience. Et douleur.
J’attends…
Douleur sourde.
J’attends. Je ne sais quoi.
Mais je sais que j’attends.
Attente…
Le tout premier regard que je jette au matin
Sur le jour qui se lève ;
Les peines et les joies, et le travail aussi,
Et la fuite des heures
Me la font oublier.

Mais le dernier regard que je pose le soir
Sur l’étrange jardin qui dort sous ma fenêtre
La fait se réveiller.
Lentement…
Doucement…
Attente…
Douleur sourde.
J’attends… Mais j’attends quoi ?
Je ne sais pas.
J’attends.

Je sais, maintenant.

Riom – Mars 1994

Poster un commentaire