LA LÉGENDE de la VILLE d’YS – III – ÉPILOGUE

Moi, je suis un marin qui a péri en mer ;
Cette mer qui est toi…
Et un soir j’ai rejoint Ys et ses sortilèges,
Et les marins perdus, qui, les yeux grands ouverts,
Sous l’étrange lueur des perles irisées
Eclairant la ville endormie,
Rêvent à un amour qui ne viendra pas.

Tous ainsi, nous rêvons à notre amour perdu ;
Et tous, nous sommes morts,
Car nous vivons déjà dans mille villes mortes.
La haine,
La violence et la peur
Sont venues nous couvrir de leur rouge manteau.
Il n’y a plus de perles
Pour éclairer nos nuits.

Paris-Riom Décembre 1983

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