La mer I, II et III

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Qu’elle est calme aujourd’hui…

Elle frissonne de mille petites vagues
Qui, lentement, viennent mourir
Sur le sable doré des grèves,
En caresses liquides,
Avec des soupirs d’eau…

Elle traine jusqu’à l’horizon
De larges écharpes d’étain, d’argent,
Et d’or,
Couleur de lune et de soleil,
Qui se confondent avec le ciel.

Tout est silence.
Silence du premier matin.
O mer… Tu es douce aux oiseaux,
Douce aux marins lassés par trop de longs voyages,
Et tu es douce aux mal-aimés.

O mer…
Je me suis perdue en toi
Et ne veux plus me retrouver.

LA MER
II

Les oiseaux volent en rêvant
A de petits poissons d’argent
Au goût merveilleux d’algue verte.
Mon cœur, lui aussi, va rêvant.

Couché au fond de son bateau,
Un pêcheur s’endort au soleil.
Le vent souffle, doucement, sur la mer.

Et, tout soudain,
Sans que rien ne l’ait annoncé,
Il souffle plus fort… Il s’enfle… Hurle…
Les vagues se chevauchent comme un troupeau furieux,
Et la mer se transforme en une immense agate,
Laiteuse,
Et maléfique.

O mer… Mer infidèle,
Tu ne les connais pas, ces courants qui t’emportent,
Et que t’importe ?

O mer…
Tu es lumière et ténèbres,
Douleur et joie ;
Et présence et absence et vide et plénitude…

LA MER
III

Sombre est le ciel,
Noirs les nuages.
Noirs les rochers
Qui, sourdement résonnent
Sous les coups de boutoir des vagues énormes
Qui les recouvrent,
Et les abandonnent, couronnés d’écume.

Tout est menace,
Et deuil,
Le fracas régulier des vagues qui se brisent
Sonne le glas de nos attentes dérisoires.

O mer…
Sur tes flancs ravagés
Marche la Mort,
Noire déesse au blanc visage ;
Et sur mon amour déchiré,
Marche la douleur aux pas lourds…

Ah ! Que vienne le soir…
Et que vienne la nuit !

Oublier,
O mer…
Oublier

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