La vigne est sang et or… Le soleil la caresse
De ses derniers rayons. La terre a la beauté
Des choses condamnées.
Lente pluie de tristesse,
Frissonnant dans le vent, les feuilles sont tombées,
Et leur tapis d’ennui étouffe notre amour.
Le silence s’installe entre deux étrangers
S’éloignant l’un de l’autre un peu plus chaque jour,
Et traînant leur boulet comme deux condamnés.
Du lien devenu joug, Dieu, que nos cœurs sont las !
Toi, tu ne penses plus qu’à t’évader un jour,
Et moi, je ne suis bien que si tu n’es pas là…
Comment est-il venu, l’automne de l’amour ?