Nuit noire

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A Hélène Angeletti ce poème couronné après sa mort.

Planent les oiseaux noirs comme un sombre nuage.
Volent des oiseaux noirs, maléfiques, et secrets,
Tout autour de mon front, en cercles concentriques
De plus en plus serrés… Si noirs, et si serrés
Qu’on ne peut bientôt plus en discerner aucun ;
Me cernant de si près qu’ils m’étouffent et m’aveuglent.
Je ne peux plus entendre qu’un brui sourd, obsédant,
Celui des oiseaux morts qui tombent sur le sol,
Des ailes enchevêtrées qui luttent et qui se brisent.
Les tendres becs blessés saignent goutte par goutte,
Et me voilà coiffée d’un étrange chapeau
Fait de cent plumes noires éclaboussées de sang.

Ouvre-toi, reprends-moi, ô ventre de ma mère,
Que je ne voie plus rien, et que je n’aie plus peur.

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