SOLITUDE

A Pierre Vaure In Memoriam

Solitude.. Je te connais.
Petite, tu m’accompagnais,
Sombre amie aux pas de velours.
J’avais déjà le cœur trop lourd
D’une injustice sans recours.
Venait aussi ta sœur, Tristesse,
Qui suivait, en rêvant sans cesse.
Nous n’espérions qu’un peu d’amour.

Prince charmant de mes vingt ans
Par quel chemin es-tu errant ?
Tu es parti avant le jour,
Chemins de nuit, voies sans retour.
Là-haut, jusqu’à la fin du jour,
Chemin de ciel, chemin de vent,
Je t’ai suivi d’un cœur fervent
Toi qui partis avant l’amour.

Solitude… Terre brûlée ;
Sable que nul n’a foulé,
Gangue glacée sur mon corps gourd.
O ciel muet !… Oh monde sourd !…
Je suis seule nuits après jours.
Et qu’espérer ? La vie ? La mort ?
La mort attend. La vie s’endort.
Je n’aurai pas connu l’amour.

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