Texte extrait de Figures Clermontoises Gens de la Ville de O. Duplouy et A. Jean-Baptiste 1996

Aurore de Roquefeuil

 La poésie,

toute la poésie

 

La musique, la peinture et, par dessus-tout, la poésie… La dame au si joli nom a dédié sa vie aux arts. Toute petite, pensionnaire dans une école religieuse de Neuilly-sur-Seine, Aurore aimait à apprendre par cœur ses poèmes, même s’ils étaient tristes. Surtout peut-être, quand ils étaient tristes.  Était-ce une façon d’échapper à sa condition de petite fille élevée par une mère trop sévère ?

Plus tard, la poésie lui viendra toute seule, « comme une nécessité », du fond de l’âme et du coeur. Et Aurore prendra l’habitude de se lever en pleine nuit pour coucher sur le papier les premiers vers, ceux qui s’imposent entre 3 heures et 4 heures du matin. Quant aux rimes suivantes, elles viendront dans la journée, « avec beaucoup de travail, de souffrance et de plaisir ».

En 1979, la beauté et l’art deviennent l’environnement quotidien d’Aurore, lorsque, à la mort de sa mère, elle s’installe à Riom dans l’hôtel de Jouhanel de Jenzat, la superbe demeure familiale construite au XVIIIème siècle.

Là, elle reçoit des artistes, musiciens surtout. Le pianiste Laurent Martin, créateur du festival Piano à Riom, y donne régulièrement des concerts. « La musique est inséparable de la poésie, affirme Aurore de Roquefeuil. D’ailleurs, la poésie n’est-elle pas elle-même une musique ? »

Et Aurore continue d’écrire des poèmes. L’Académie des Jeux Floraux de Toulouse couronne son œuvre en 1979 et 1983. Le Laurier de Vermeil, l’Oeillet d’Argent… s’ajouteront au palmarès. En 1982, Aurore devient présidente du Cercle Amélie-Murat et s’implique dans toutes les actions destinées à promouvoir la poésie auprès des adultes et des jeunes.

Aujourd’hui, mère, grand-mère, et arrière-grand-mère heureuse, attentive aux autres, Aurore de Roquefeuil a abandonné  la violence et la douleur qui marquaient ses premiers poèmes, pour la paix et le bonheur de vivre.

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